Comment diagnostique-t-on une allergie alimentaire ?Comment diagnostique-t-on une allergie alimentaire ?

29 Octobre 2014

Le diagnostic repose avant tout sur l'histoire clinique de la réaction. En effet, les symptômes décrits en relation avec les aliments consommés permettent à l'allergologue de mieux orienter les tests diagnostiques. Il est important de noter précisément tous les ingrédients qui ont été consommés avant la réaction ainsi que la chronologie et la nature des symptômes. Si la réaction est survenue ailleurs qu'à la maison, il faut questionner les personnes en charge du repas, réunir toutes les informations possibles (prendre des photographies). L'allergologue se sert de l'ensemble des éléments pour décider des explorations.

Une fois l'histoire établie, des tests cutanés sont réalisés sur la peau avec des réactifs commerciaux ou surtout l’aliment lui-même (tests épicutanés : prick tests ou plus rarement patch tests). Pour l’allergie alimentaire, on complète fréquemment les tests cutanés par une prise de sang pour doser les anticorps IgE spécifiques de l’aliment ou d’un allergène de l’aliment (recombinant).

Finalement, il arrive que pour confirmer (ou infirmer) le diagnostic ou encore pour évaluer l’évolution  voire la guérison de l’allergie, un test de provocation orale soit réalisé. Ce test est considéré comme l’examen de référence. L'aliment est alors consommé en plusieurs étapes et à doses progressivement croissantes en débutant très bas (de l’ordre du milligramme), à l'hôpital, dans un centre rompu à cette pratique et sous surveillance médicale. Le test est considéré négatif quand le patient a consommé une quantité d’aliment correspondant à une portion habituelle (exemple : 200 ml de lait ou un œuf).

Article rédigé par le Conseil Scientifique de la SP2A